Les tumeurs neuroendocrines

Qu'est-ce que c'est ?

Le corps humain est composé de milliards de cellules, des cellules sanguines aux cellules cérébrales. Les cellules neuroendocrines se retrouvent dans de nombreuses parties du corps, dans l’ensemble d’un réseau appelé système neuroendocrinien. 

Les cellules du système neuroendocrinien produisent des hormones (action endocrinienne), généralement en réponse à des signaux provenant d’autres cellules ou du système nerveux (stimulation neurologique).  Toutes les cellules neuroendocrines libèrent des hormones et d’autres substances chimiques dans le sang, aidant ainsi notre corps à fonctionner normalement.

Les tumeurs neuroendocrines ou TNE est un terme générique pour les tumeurs prenant naissance dans les cellules du système neuroendocrinien, lorsque ce dernier cesse de fonctionner normalement. Ces tumeurs sont rares : elles ne surviennent que chez environ 4 à 5 personnes sur 100 000 chaque année.

Les tumeurs neuroendocrines sont généralement peu agressives, à croissance lente. Raison pour laquelle, de manière générale, les TNE sont souvent diagnostiquées lorsque la maladie a atteint un stade avancé. La diversité des types de tumeurs neuroendocrines, les nombreux symptômes peu évocateurs et similaires à d’autres affections courantes qu’elles provoquent rendent leur diagnostic difficile.

Cependant, grâce à la recherche, à l’amélioration des techniques de diagnostic et à une meilleure prise en charge des patients, la connaissance des TNE s’améliore.

Les points clés

Fréquence des TNE

Organes du corps les plus touchés

Symptômes courants

Délai moyen du diagnostic

La découverte de la maladie

Dans le cas où la tumeur neuroendocrine est dite « fonctionnelle », elle entraîne une sécrétion excessive d’hormones pouvant être à l’origine de sa découverte. En effet, des symptômes peuvent être ressentis par le patient et l’amener à consulter un médecin. Ces signes varient avec la localisation de la tumeur : il peut s’agir, pour n’en citer que quelques-uns, de crampes abdominales douloureuses, de diarrhées, de brusques rougeurs faciales ou encore d’hypoglycémies.

Toutefois, dans la majorité des cas, la tumeur neuroendocrine étant « non fonctionnelle », elle pourra être remarquée par le patient uniquement lorsque sa taille sera suffisamment importante pour affecter ou comprimer les organes concernés. À ce moment-là, des symptômes tels que maux de ventre, jaunisse, occlusion intestinale ou perte de poids peuvent alors survenir.

Il peut aussi arriver que la tumeur soit découverte de manière fortuite dans le cadre d’une chirurgie ou d’un examen de routine (imagerie, coloscopie, etc.) réalisés pour d’autres raisons.

Enfin, une minorité de tumeurs neuroendocrines – moins de 5% – sont d’origine génétique.

Types de TNE

Les TNE sont nommées et traitées en fonction de l’organe dans lequel elles commencent à se former. Le premier organe atteint par les TNE est considéré comme le « siège primitif du cancer » ou « site principal de cancer ».

TNE primitif ou TNE primitif inconnu

Il est cependant parfois possible que le diagnostic d’une TNE soit établi à partir des maladies secondaires observées et que le siège primitif (ou site principal) ne soit pas visible. Les cancers sont nommés et traités en fonction de l’organe où ils ont commencé à se développer, même s’ils se sont propagés sur d’autres organes. Par exemple, si le patient est atteint de TNE intestinale qui s’est par la suite propagée dans le foie, on parlera de TNE intestinale avec « métastases hépatiques » ou « tumeurs secondaires ».

Il est généralement facile d’identifier un cancer primitif : il provoque des symptômes spécifiques ou est visible au scanner. Il est parfois possible que des cancers secondaires affectent un ou plusieurs organes sans qu’on ne puisse en identifier le siège primitif. On parle alors de TNE de primitif inconnu (TNE CPI). Cette situation n’affecte généralement pas les options de traitement.

Les tumeurs neuroendocrines du poumon (aussi appelées TNE bronchiques ou pulmonaires) peuvent être sous-divisées en 5 types :

  • TNE du poumon typique (également appelées CT, carcinoïdes typiques) – Celles-ci ont tendance à présenter une vitesse de croissance lente et représentent les TNE pulmonaires les plus courantes
  • TNE du poumon atypique (ou CA, carcinoïdes atypiques) – Celles-ci peuvent présenter une vitesse de croissance rapide et tendent à former des métastases
  • TNE hyperplasies neuroendocrines pulmonaires diffuses idiopathiques (Diffuse Idiopathic Pulmonary Neuroendocrine Cell Hyperplasia ou DIPNECH) – Celles-ci sont très rares et peut amener les cellules neuroendocrines pulmonaires des poumons à devenir trop grosses. Elles peuvent également de très petites tumeurs. Les tumeurs affectées ne se modifient généralement pas de façon significative ou rapide, mais les DIPNECH peuvent être considérées comme un état précancéreux et évoluer en TNE pulmonaire typique ou atypique. 
  • Carcinome neuroendocrine à petites cellules – Il s’agit d’une forme rare de TNE pulmonaire, similaire au cancer du poumon à petites cellules
  • Carcinome neuroendocrine à grandes cellules – Il s’agirait de la forme la plus agressive des TNE pulmonaires

Près de 90 % des cas concernent des TNE pulmonaires typiques. Celles-ci grandissent lentement et se propagent rarement (moins de 15 %) au-delà des poumons. 

Les TNE pulmonaires typiques et atypiques représentent ensemble 40 % de toutes les TNE.

Le carcinome neuroendocrine à petites cellules et le carcinome neuroendocrine à grandes cellules sont les TNE pulmonaires les plus rares, mais les plus actives. Elles se développent à un rythme semblable à celui des cancers du poumon.

Il s’agit d’un type de TNE extrêmement rare.

Leur diagnostic est généralement établi lorsque les tissus sont analysés pour des types plus fréquents de cancer du sein.

Les glandes surrénales se situent juste au-dessus des reins et produisent des hormones présentes dans le contrôle de la tension artérielle ou lors de la gestion du stress. 

Il existe trois types de tumeurs neuroendocrines qui peuvent apparaître à l’intérieur ou à proximité de ces glandes : le carcinome adrénocortical, les phéochromocytomes et les paragangliomes. 

  • Carcinome adrénocortical (ACC ou Adrenocortical Carcinoma) – Un cancer de la couche externe de la glande surrénale. Il peut entraîner une libération de quantités excessives d’hormones, y compris de l’adrénaline, de la noradrénaline et des stéroïdes, qui aident le corps à maintenir la tension artérielle ainsi que les niveaux de sel et de sucre. 
  • Phéochromocytomes (phéos) et paragangliomes – Celles-ci sont des tumeurs rares de la glande surrénale qui viennent de la partie interne de la glande (moelle). Des tumeurs similaires peuvent apparaître à l’extérieur des glandes surrénales ; il s’agit alors de paragangliomes (extra-surrénalienne). 

Les tumeurs neuroendocrines gastriques se trouvent dans l’estomac. Il en existe trois types : 

  • Type 1 – Ces TNE sont généralement de petite taille, et souvent multiples ; elles représentent le type le moins agressif.
  • Type 2 – Ces TNE sont associées à des taux d’acide gastrique élevés et tendent aussi à être associées au syndrome (ou au groupe de symptômes) de Zollinger-Ellison. Ces TNE sont généralement de grande taille et peuvent former des métastases. 
  • Type 3 – Il s’agit des TNE gastriques les plus grandes et elles présentent un risque élevé de métastases, ce qui rend ce type très agressif. Il est possible que ces TNE ne soient pas associées à des taux élevés de gastrine ou d’acide gastrique.

Le foie est très rarement le siège primitif d’un cancer de type TNE ; les TNE présentent dans le foie sont souvent dues à la propagation (métastases ou tumeurs secondaires) de cellules cancéreuses venant d’un autre organe.

Le foie est l’endroit le plus fréquent des TNE secondaires ; son rôle prépondérant dans le fonctionnement du corps et la circulation du sang y favorisent la formation de métastases. 

Le pancréas est un organe qui produit de l’insuline et d’autres hormones.
On distingue deux types de TNE pancréatiques : 

  • Secrétantes – Il s’agit de TNE pancréatiques qui provoquent un ensemble spécifique de symptômes (syndromes) tels que l’insulinome, gatrinome, VIPom, somatostatinome ou glucagonome.
  • Non secrétantes – Ne provoquent pas de syndromes, mais les symptômes fréquents comprennent maux de dos, jaunisse, maux d’estomac et perte de poids

Les TNE de l’intestin grêle (aussi appelées TNE jéjunales, iléales ou iléo-cæcales) sont les TNE intestinales les plus fréquentes.

Elles ont tendance à se développer lentement et peuvent provoquer des symptômes qui sont semblables aux syndromes du côlon irritable ou syndromes carcinoïdes, ou peuvent ne provoquer aucun symptôme.

Par conséquent, il peut être difficile de profiter d’un diagnostic précoce.

Les tumeurs de l’appendice dont la taille est inférieure à 1 cm sont souvent enlevées et guéries grâce à une intervention chirurgicale. 

Les TNE à cellules caliciformes, plus grosses, sont une forme plus agressive de TNE de l’appendice et ont tendance à se propager.

Les TNE de l’ovaire sont souvent des TNE secondaires provenant d’un siège primitif situé dans l’intestin ou l’appendice. 

Les TNE ovariennes primitives sont extrêmement rares. A ce jour, deux types de tumeurs ont été identifiées : 

  • Tumeurs neuroendocrines de l’ovaire (TNE), qui ont une croissance lente (grade bas à modéré).
  • Tumeurs carcinomes neuroendocrines de l’ovaire (CNE), se comportent davantage comme un cancer de l’ovaire (grade haut) et peuvent provoquer le syndrome carcinoïde.

Les TNE gynécologiques (utérus, col de l’utérus, vagin et vulve) sont très rares. Elles ne sont généralement diagnostiquées que lorsque les tissus sont examinés afin de déceler des signes d’autres cancers plus fréquents dans ces régions.

Il existe deux types de tumeurs pour l’utérus et le col de l’utérus :

  • Les tumeurs neuroendocrines (TNE) – Il s’agit de cellules tumorales qui croissent plus lentement.
  • Les carcinome neuroendocrines (CNE) – Il s’agit de tumeurs plus agressives, qui ont tendance à croître plus rapidement et à se propager au-delà de leur site primitif, pouvant conduire au développement de tumeurs secondaires dans d’autres organes.

Les TNE du vagin et de la vulve sont les PNE les plus rares. Elles sont classées de la même manière que les TNE de l’ovaire, c’est-à-dire comme des carcinomes neuroendocrines et des tumeurs neuroendocrines.

Comme dans le cas de TNE du système féminin, les TNE des testicules et de la prostate peuvent être classées comme carcinomes ou tumeurs, selon l’aspect des cellules sous microscope. 

Les TNE coliques sont rares et peuvent provoquer des symptômes tels qu’une modification de l’habitude intestinale, des douleurs abdominales ou d’estomac, une perte de poids et des saignements, signes semblables aux symptômes du cancer de l’intestin le plus fréquent. Les TNE du colon sont généralement agressives et ont tendance à se propager.

Les TNE du rectum peuvent provoquer des saignements, de la constipation ou des douleurs lors de la défécation (ouverture des intestins), mais ne provoques aucun symptôme – un frein lors du diagnostic.

Le carcinome à cellules de Merkel (CCM) est un type de cancer de la peau rare et agressif, qui se forme à la surface ou dans les premières couches de l’épiderme. Il commence à se développer dans les cellules neuroendocrines appelées cellules de Merkel. Ces cellules sécrètent des hormones dans le sang lorsqu’elles sont stimulées par le système nerveux.

La thyroïde est une glande située dans le cou et produit des hormones intervenant dans la tension artérielle, la température corporelle, la fréquence cardiaque et le métabolisme.

Le cancer de la thyroïde médullaire (CTM) est une forme rare de cancer de la glande thyroïde. Cette glande fait partie du système endocrinien.

Il existe deux types de CTM :

  • CTM sporadique (ou CTM isolé), lorsque le patient de présente pas d’antécédents familiaux
  • Néoplasie endocrinienne multiple de type 2 (ou NEM2), dans le cas de trouble héréditaire (génétique)

Il existe trois variantes distinctes de néoplasie endocrinienne multiple (NEM) : NEM1, NEM2, NEM3 (aussi appelées respectivement pour les types 2 et 3, NEM2a et NEM2b).

Les syndromes des NEM sont des troubles héréditaires. Les troubles de la NEM entrainent le développement d’excroissances (tumeurs) au niveau de plusieurs glandes du système endocrinien. Les glandes affectées sécrètent alors des quantités anormalement élevées d’hormones, messagers chimiques de l’organisme qui, à leur tour provoquent l’apparition de divers symptômes. Chaque excroissance peut se développer seule ou indépendamment de la NEM (appelée « excroissance endocrine associée ».

D’autres syndromes existent, moins courant. Nous vous invitons à découvrir notre Guide des TNE, dans lequel vous trouverez de plus amples informations.

LA DIFFÉRENCE ENTRE SYMPTÔMES et SYNDROMES

Lorsque l’on parle de TNE, il est fréquemment question de symptômes et de syndromes.

Un syndrome est un ensemble de symptômes spécifiques. Une TNE associée à un syndrome particulier signifie que le patient éprouve un ensemble particulier de symptômes.

Ce type de syndrome apparait lorsque les TNE libèrent des quantités excessives de certaines hormones dans le sang. Ses symptômes typiques sont : 

  • Un flush : une rougeur de la poitrine et du visage, rarement le corps entier
  • Des crampes abdominales
  • Des diarrhées
  • Une perte ou une diminution de l’appétit
  • Une fréquence cardiaque rapide qui peut accompagner un flush
  • Des douleurs à l’estomac et / ou abdominales
  • De la fatigue
  • Des modifications de la peau
  • Une maladie cardiaque carcinoïde

Ce syndrome est aussi appelé maladie cardiaque carcinoïde ou CHD (carcinoïd heart disease). La maladie cardiaque carcinoïde est un syndrome causé par la sérotonine (hormone).

Lorsqu’une TNE provoque une libération de quantités excessives de sérotonine, des dépôts fibreux s’accumulent parfois sur les valves cardiaques.

Cette situation peut les empêcher de s’ouvrir et de se fermer normalement, ce qui perturbe la circulation sanguine et peut provoquer un essoufflement et une grande fatigue.

Ce syndrome est généralement provoqué par des insulinomes, des tumeurs du pancréas qui provoquent une libération excessive de l’hormone appelée insuline. L’insuline diminue la glycémie et l’excès d’insuline peut entraîner une baisse excessive de la glycémie, ce qui peut entraîner toute une série de problèmes.

L’hypoglycémie se caractérise par les symptômes suivants : la transpiration, la faim, les étourdissements, l’apparence exceptionnellement pâle, la confusion et l’irritabilité. Si les taux de sucre baissent trop rapidement et atteignent des niveaux trop bas, vous pouvez également perdre connaissance ou avoir des convulsions. 

Il n’est pas rare que les personnes atteintes d’un insulinome prennent du poids, car elles éprouvent des symptômes tels que la faim et des étourdissements, et mangent donc davantage en réponse (parfois toutes les deux heures pour atténuer ces symptômes). 

La triade de Whipple : symptômes d’une hypoglycémie avec faible taux de sucre dans le sang qui sont facilement soulagés par la consommation de sucre ou d’aliments à forte teneur en sucre.

Le Syndrome de Zollinger-Ellison (SZE) peut se manifester lorsque les TNE dans le pancréas et le duodénum libèrent des quantités excessives de l’hormone appelée gastrine dans le sang. La gastrine aide à contrôler la libération d’acide gastrique, ce qui permet la décomposition de l’amidon dans les aliments. Les symptômes peuvent comprendre le reflux acide, les brûlures d’estomac, des douleurs à l’estomac voire à la poitrine, des éructations, de la diarrhée et de l’anémie (faible teneur en fer).

Un excès de gastrine peut également provoquer des ulcères gastriques et/ou duodénaux et des saignements des muqueuses gastriques ou duodénales. Il est possible de vérifier les taux de gastrine grâce à un bilan sanguin. Si vous prenez des médicaments appelés IPP (inhibiteurs de la pompe à protons) pour des problèmes comme les brûlures d’estomac et le reflux gastrique, on pourrait vous demander de prendre un autre médicament ou d’arrêter de prendre des IPP avant de procéder au bilan sanguin afin de garantir l’exactitude de vos résultats.

Le Syndrome de Verner-Morrison (SVM) peut être provoqué par des VIPomes, un type de TNE qui se situe dans le pancréas. Les symptômes comprennent une diarrhée très aqueuse, de faibles taux de potassium dans le sang et de faibles taux d’acide chlorhydrique dans l’estomac.  

Ceci peut être la conséquence lorsque les VIPomes libèrent une trop grande quantité de peptideintestinal vasoactif dans le sang.

Les synptômes d’un Erythème nécrolytique migrateur (ENM) comprennent une éruption cutanée, présente sur le corps, qui se confond parfois à de l’eczéma. Egalement appelé un glucagonome, il provoque également une perte de poids, des symptômes de type diabétique (taux de glycémie élevé, sensation de soif et de faim excessive, mictions fréquentes pendant la nuit), de la diarrhée, des caillots de sang et des modifications de la peau, des ongles et des cheveux.

D’autres syndromes existent, moins courant. Nous vous invitons à découvrir notre Guide des TNE, dans lequel vous trouverez de plus amples informations.

JARGON DES TNE – Acronymes utilisés

Différents acronymes sont utilisés pour décrire les différents types de TNE. En voici quelques-uns fréquemment utilisés dans le langage médical :

« TNEp » : tumeurs neuroendocrines pancréatiques ou des tumeurs neuroendocrines situées dans le pancréas.

« F-pNET » : tumeurs neuroendocrines du pancréas secrétantes, ou des TNE situées dans le pancréas qui se manifestent par une série de symptômes spécifiques.

« NF-pNET » : tumeurs neuroendocrines pancréatiques non secrétantes ou des TNE situées dans le pancréas qui ne se manifestent pas par une série de symptômes spécifiques.

« CUP NET » : cancers d’origine indéterminée (COI), ce qui signifie que les analyses que vous avez subies n’ont pas montré le lieu d’origine de votre TNE.

« GEP NET » : tumeurs neuroendocrines gastro-entero-pancréatiques ou des tumeurs qui se situent dans l’intestin ou le pancréas.

« TNE GI » : tumeurs neuroendocrines gastro-intestinales ou des TNE qui se situent dans l’œsophage, l’estomac ou l’intestin.

« NEN » : néoplasmes neuroendocrines, ce qui est une autre expression pour dire TNE (néoplasme signifie « nouvelle croissance » ou tumeur).

« SiNEN » : tumeurs neuroendocrines dans l’intestin grêle.

« gNEN » : tumeurs neuroendocrines gastriques ou des TNE de l’estomac.

« dNEN » : tumeurs neuroendocrines duodénales.

« MANEC » : tumeurs qui contiennent des cellules TNE et des cellules cancéreuses plus fréquentes.

« CNE » : carcinomes neuroendocrines, des cellules de TNE qui se comportent de manière plus agressive et qui sont les plus susceptibles de se propager. Elles se comportent plus comme un cancer fréquent.

LES STADES

Lorsque l’on aborde le sujet de la tumeur, on parle de l’endroit où elle se situe ainsi que de sa propagation.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) fournit un référentiel utile : un système de 4 stades qui permet de classer les TNE.

Toutes les TNE sont classées selon une échelle similaire :

STADE I : une TNE isolée d’un diamètre inférieur à 1 cm et qui ne s’est pas propagée aux tissus environnants ou à un autre endroit.

STADE II : une TNE (généralement de plus d’un centimètre de diamètre) qui a commencé à se propager aux tissus ou aux structures avoisinantes, mais qui ne s’est pas propagée à d’autres parties du corps ou aux ganglions lymphatiques (les minuscules glandes qui aident à combattre les infections).

STADE III : une TNE, peu importe sa taille, qui se propage aux tissus et aux structures avoisinants et à un ganglion lymphatique.

STADE IV : une TNE, peu importe sa taille, qui se propage à des régions éloignées dans le corps, comme le foie et à un ou plusieurs ganglions lymphatiques.

LES GRADES

Le grade d’une TNE repose sur l’aspect des cellules observées sous microscope (différenciation) et sur la rapidité avec laquelle elles se divisent pour former de nouvelles cellules cancéreuses. Votre équipe soignante voudra attribuer un grade à votre TNE afin de pouvoir prévoir le meilleur traitement pour vous. Pour comprendre les grades, vous devez connaître une autre partie importante de la classification des TNE, la différenciation. La différenciation fait référence à l’aspect des cellules des TNE par rapport aux cellules saines.

Voici le classement des TNE par l’Organisation Mondiale de la Santé :

GRADE I : une TNE avec des cellules bien différenciées, dont moins de 3% se divisent.

GRADE II : une TNE avec des cellules bien différenciées, dont 3% à 20% se divisent.

GRADE III : une TNE avec des cellules bien différenciées, dont plus de 20% se divisent.

GRADE IV : une tumeur appelée carcinome neuroendocrine (CNE) plutôt que TNE, qui présente des cellules mal différenciées, dont plus de 20% se divisent.

POURQUOI LE ZÈBRE ?

Vous avez probablement remarqué, lors de vos recherches sur les tumeurs neuroendocrines (TNE), la présence du ruban zébré ; il représente le cancer neuroendocrinien. Comme l’animal, ce type de cancer reste rare. On compare souvent les TNE à ses rayures : aucune ne se ressemble et chaque patient est unique, dans son diagnostic comme dans son traitement.

La journée internationale contre le cancer des TNE a lieu le 10 novembre, coordonnée par l’International Neuroendocrine Cancer Alliance (INCA). Cette journée a pour objectif de sensibiliser le grand public et les acteurs de santé sur cette forme de cancer rare, difficile à détecter et souvent mal diagnostiqué. Le but étant de concourir à améliorer le diagnostic, la prise en charge et la qualité de vie des patients.

#ParlonsdesTNE #LetsTalkAboutNET #VictoryNETfoundation

@victorynetfoundation